Glargh était un orc comme les autres. Il se battait, il
buvait et il dépensait sa solde selon ses envies du moment. Élevé au sein des
clans mais ayant rapidement pris la tangente pour devenir mercenaire au sein
d'une compagnie, la vie était faite d'inlassables campagnes tantôt contre les
hommes, tantôt contre les elfes, parsemées de nains de temps à autre. Ces
cycles lui plaisaient, il appréciait cette vie simple (pour un orc).
Il ne s'attendait pas à mourir de vieillesse, c'était chose certaine, mais il
s'attendait à ce que son dernier repos soit du genre éternel. Seulement, tombé
au combat contre une armée dirigée par un nécromancien, il ne resta pas mort
longtemps. Enfin, pas mort-mort, le terrible sorcier le ramena à la non-vie
sous la forme d'un zombie.
L'infâme mage de la mort se servait de cette masse de muscles pour protéger sa
frêle personne. L'orc, bloqué dans cette coquille de chair sans volonté, voyait
son équipement, sa peau et sa santé mentale lui échapper petit à petit, laissés
derrière lui au fur et à mesure des batailles menées par le nécromant. Jamais
il ne faillit à sa tâche, parfaite petite marionnette de chair, bouclier vivant
de son maître malgré lui.
C'est à cette période qu'un phénomène apparut, des ennemis d'un genre nouveau
se mirent à apparaitre et créer des conflits que nul ne savait anticiper. Le
sorcier, piqué par sa curiosité, ne pouvait qu'investiguer sur la raison de ce
bouleversement. Il découvrit à force de manigances et d'opérations guerrières
que de mystérieux portails étaient à l'origine de l'arrivée des nouveaux venus.
Nous ne savons s'il se servit des arts sombres, de calculs complexes ou d'autre
méthodes mais il finit par anticiper la venue d'un portail. Prêt à tout pour
pactiser avec les nouveaux arrivants, il avait tout prévu pour se faire de
nouveaux alliés (ou sujets d'étude). Hasard ou coup du sort, toujours est il
que ce qui sortit par le portail n'avait aucune intention de faire la paix et
les orcs bruns sortis du portail lumineux se jetèrent directement à l'assaut
des forces nécromantiques. La bataille fut rude, sauvage, à tel point que le
mage noir, mis à mal par les orcs ayant débordés son protecteur dut concentrer
toutes ses forces pour utiliser un puissant bouclier pour défendre sa vie. Ce
moment induit une légère baisse de son ascendance sur la volonté de Glargh...
suffisamment pour que ce dernier puisse faire quelques pas, de son propre chef
vers ce portail lumineux mû par le fol espoir de couper le lien avec son maître
et de goûter au repos bien mérité.
Quelle ne fût pas sa surprise de constater que sa vieille carcasse, débarquée
en pleine ville de l'autre côté du miroir lumineux ne tombait pas en lambeaux
mais continuait sa démarche maladroite sur les pavés. Son esprit semblait
libérer d'un énorme poids, il lui fallut quelques instants pour se rappeler que
la décision de bouger ses jambes, ses bras ou d'animer son larynx devait être
commandée par son propre cerveau. Il reprit néanmoins ses esprits, se précipita
vers ce qui semblait être la taverne locale après avoir effrayé les passants et
descendit d'une traite un fût de bière. Cette première envie assouvie, il
reprit la seule et unique chose qu'il savait faire : vendre ses prouesses
martiales au plus offrant et profiter de sa solde. Une seule condition
s'ajoutait : l'employeur devait être à même de supporter son odeur...
Cela faisait environ
cinquante-deux heures que kolgok montait la garde devant la lourde porte
de bois ferrée de lourds boulons et surmontée d'un visage grimaçant
cuivré.
Il sentait les effluves morbides émaner de son armure. Sa conscience
était plongée dans un brouillard nécrotique, duquel apparaissaient de
temps à autre des formes nuageuses issues de son ancienne vie. Il était
plongé dans une douleur réconfortante.Les
corps lourdement armurés des deux gardes totalement immobiles
contrastaient avec les tics qui agitaient les visages grimaçant qui
habitaient leur bouclier. Un œil clignait, une langue sortait, un
grincement ricanant venait par moment déranger le lourd silence du
couloir...Soudain la porte de bois s'ouvrit dans un énorme fracas et une voix grinçante foudroya les lieux.
" Kolgok, Ona, suivez-moi, larves moribondes! J'ai enfin trouvé où elle se terre!"
Korgan est un nain atypique qui aime explorer, voyager.
Alors qu il était parti explorer un nouveau gisement, une catastrophe arriva.
Alors qu'il rentrait, il s aperçut que son village n' existait plus.
Les maisons eventraient, le sol fissuré...et des corps sans vie. Il courut jusqu à sa demeure.
Plus rien. Alors qu' il fouillait les décombres de sa demeure, deux individus étranges apparurent.
L'un d eux semblait être un nain, l autre, malgré une houppelande touchant le sol laisser croire que c était plus une bête, un loup humanoïde.
Ils observèrent korgan. Le laissèrent faire son deuil et allèrent vers lui.
Le nain lui expliqua que c' était une tarascaque qui avait fait ses dégâts et qu' ils la chassaient. Ils l.inviterent à les rejoindre.
Sans famille, sans domicile, il accepta.
En lui une rage folle naquit.
Deux jours après, il fut confronté à une magie très puissante. Un portail. Il n'en croyait pas ses yeux. Les légendes sur les voyageurs étaient donc vrais mais alors... c est deux nouveaux compagnons.
Le nain l.invita à traverser et le wolfen fit de même en se débarrassant pour la première fois de sa houppelande.
Stupéfait korgan réfléchit. Puis pour venger sa famille décida de les suivre dans leur chasse à la Tarasque.